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Lifestage marketing : Houra pour les futures mamans !

Si vous pensez aux grandes étapes de votre vie (départ de chez les parents, installation en couple, arrivée du premier enfant...) et que vous essayez de vous souvenir de ce qui s'est passé pour vous en terme de consommation à ce moment-là... c'est à chaque fois un grand chamboulement, on se met à avoir besoin de plein de choses nouvelles et à fréquenter des magasins inconnus avant. Les marketeurs ont bien compris que ces étapes sont des moments très opportuns pour toucher le consommateur : il est particulièrement réceptif à de nouvelles offres, surtout si elles lui facilitent la vie à un moment où généralement elle est un peu compliquée. Cela s'appelle le lifestage marketing.
Le cybermarché Houra.fr a imaginé un programme de lifestage marketing que je trouve particulièrement intéressant :
 9 mois de livraisons offertes aux femmes enceintes et aux jeunes mamans... c'est pertinent et élégant, et c'est surement une très bonne manière de convertir durablement aux courses en ligne des jeunes femmes qui vont dorénavant consacrer une grosse partie de leur budget à l'achat de couches, de lait, de biscuits et de compotes !

Innovation : ciblez bien le nom

Les gens qui font du marketing passent une grande partie de leur temps à concevoir des innovations. Mais quand on y regarde de près... il y a innovation et innovation. La plupart des nouveaux produits qui sont lancés sont plutôt du renouvellement.  On reconnait les vraies innovations, aussi appellées innovations de rupture, au fait qu'elles amènent les consommateurs à modifier en profondeur leur comportement, leurs habitudes.
Une des difficultés pour ces innovations de rupture, c'est que souvent il s'agit de créer un produit ou un service qui n'existe pas encore, et il faut lui trouver un nom. Les entreprises passent beaucoup de temps à imaginer un nom de marques pour leurs produits, mais pensent moins à la manière de désigner le futur marché qu'elles s'apprêtent à créer avec un nom suffisamment explicite et évocateur pour entrer dans le langage courant. "Lecteur MP3", par exemple, n'est certainement pas un très bon nom de marché. C'est certainement pour cela que beaucoup de gens ne savent pas très bien comment appeler les appareils qui ont la même fonction qu'un Ipod (excellent nom de marque) mais qui n'en sont pas.
Un exemple assez réussi de nom pour un nouveau service : "chasseur immobilier". On comprend très bien qu'il s'agit de dénicher des appartements à acheter ou à louer pour ceux qui n'ont pas le temps de s'en occuper eux-mêmes. Le nom de la société est lui aussi très bien pensé : Cibles & Biens, mais serait assez vague si il ne se référait pas à ce nouveau métier de chasseur immobilier.

Guerilla Marketing : débarquer à la Plage

Le guerilla marketing est l'idée de monter des opérations à petit budget mais grand effet, ce grand effet étant souvent le buzz et les retombées médiatiques de l'événement. Pour attirer l'attention il faut que la chose soit créative, drôle, inspirante... Ces derniers temps la mode s'est développée des "magasins éphémères"  : installations temporaires que l'on démonte et déplace en fonction des événements, ou pour créer l'actualité.
Pour un distributeur c'est un concept compliqué : par essence un magasin est une notion plutôt permanente avec des murs, du mobilier, une décoration qu"on ne change pas tous les matins.
Monoprix a trouvé une excellente idée de magasin éphémère saisonniers qui est sur de toucher un marge public : une cabane Daily Monop à Paris Plage, quelques sandwiches et salades... et hop, le tour est joué !

Terroir mon beau terroir...

Ancrer un produit dans un territoire particulier pour lui donner plus d'authenticité et de saveur est un axe de positionnement marketing fréquemment employé depuis la fin des années 90. C'est un peu l'anti-mondialisation, le breizh cola breton qui tire la langue au Coca universel.
Encore faut-il employer cette stratégie de manière pertinente, sinon, à défaut d'être appétissante, elle devient... ridicule : ainsi de ce sirop à la mirabelle dans la gamme "parfums de méditerrannée" : tout le monde sait que la mirabelle est un fruit lorrain, c'est même un des emblèmes de la région... et il ne doit pas en pousser beaucoup au bord de la Mediterranée !
   
Pour nous rassurer le fabricant a cru bon de préciser que son sirop ne contient pas d'OGM. ce n'est finalement pas une précision inutile, peut être que quelques manipulations permettraient d'acclimater le mirabellier aux dunes de sable de la Grande Motte !

Bamix : la Suisse à 18 000 tours minutes

Si Moulinex libère la femme, Bamix la fait voyager : cette marque quasiment inconnue en France (mais un musthave en Amérique du Nord) est celle d'une gamme de mixeurs plongeants qui, comme leur nom l'indique, "battent, mixent et + encore...". L'intérêt de cette marque, c'est qu'elle joue tout sur son origine géographique : Bamix of Switzerland. C'est bien sur une question d'habillage : le nom de la gamme, celui de sa référence la plus pointue (Swissline), l'extraordinaire design rouge avec la croix helvétique sur le robot, le Mont Cervin en photo sur la boite...

Mais plus fondamentalement c'est tout le positionnement de Bamix, de la conception des produits à la communication, qui s'ancre dans la Suisse : excellente qualité, performance, discrétion (faible niveau sonore), nettoyage facile pour une propreté impeccable, économie d'énergie, fierté des origines... "C'est aujourd'hui le seul mixeur plongeant intégralement fabriqué en Europe", et plus précisément "à Mettlen, au coeur de la Suisse, depuis 1954". J'allais oublier de vous dire que le Bamix permet de réaliser sans difficulté une montagne de crème fouettée aérienne et mousseuse... aussi magique qu'un sommet alpin !

Blue Magic ou comment le marketing peut servir en toutes circonstances...

Vu dans le DVD récemment sorti du film American Gangsters, de Ridley Scott : le trafiquant de haut vol Frank Lucas, qui a réellement existé, a inondé le marché américain avec une poudre d'héroine très pure, vendue à un prix attractif, qu'il a "brandée" Blue Magic : un nom et une identité de marque bien identifiables, garants de la "qualité" du produit et sur laquelle il veille jalousement, n'hésitant pas à agresser violemment ses concurrents accusés de contrefaçon et d'attaque à l'intégrité de la marque. Le succès commercial est phénoménal.
Si le sujet de cette démonstration de maketing est bien évidemment totalement critiquable, il est intéressant d'observer que la stratégie de marque mise en oeuvre par le dealer est parfaitement orthodoxe !
Et au final la morale est sauve puisque le méchant va en prison...

La vitrine magique

Je suis souvent passée devant cette vitrine d'agent immobilier, en m'étonnant à chaque fois de la difficulté à se repérer parmi les nombreuses annonces présentées, sans ordre logique apparent.
J'ai fini par comprendre la logique de la vitrine en la regardant par hasard depuis l'autre côté de la rue : il y a un classement, comme l'indiquent les petits panneaux tout en haut (studios, 2 pièces etc). Le problème c'est que lorsque on a le nez sur la vitrine, on ne voit pas les panneaux de signalétique !

Cette réflexion ne concerne pas que des vitrines, elle peut s'appliquer au merchandising de nombreux rayons de grande surface ou de boutique : c'est mieux quand la signalétique se voit quand on est debout, à 20 cm du rayon !

Tout bio mais pas tout beau !

Bonne nouvelle au rayon jus de fruits : la marque Pressade lance une gamme de jus bio "pour toute la famille", dans une jolie brique de 1,5 L toute verte et gaie. Le prix est très attractif ; enfin un jus de pommes bio qu'on peut faire boire sans état d'âme aux petits gosiers assoiffés, sans avoir l'impression de leur servir un précieux nectar ! Comme le met en avant le packaging, c'est "naturel et délicieux".

Mais... il y a juste un bémol, mentionné en tout petit dans un coin : ce produit n'est pas un vrai jus de fruits ! il s'agit d'un mélange de jus de pomme, de sucre et d'eau, donc un produit beaucoup moins coûteux qu'un "pur jus" qui ne contient que le fruit ; et aussi beaucoup moins sain, à cause de l'ajout de sucre. Alors que les jus de pomme ordinaires, pas bio, sont eux presque toujours de vrais jus ("pur jus" ou "à base de concentré").

L'idée de faire du bio familial et abordable était bien belle au départ, mais si elle se réalise au détriment de principes nutritionnels de base... cela risque même d'être totalement contreproductif car il est probable que les mères de familles soucieuse de bio soient les mêmes qui surveillent l'équilibre alimentaire de leurs enfants. Et une mère de famille, comme n'importe quel client, déteste ce genre de positionnement "imposteur"  !

COMMENT UNE PME SE FIT PLUS MALIGNE QUE LA GRANDE DISTRIBUTION…

Tout le monde connaît les célèbres Biscuits Roses de Reims, qui vont si bien avec le champagne (mais font aussi de délicieuses charlottes…). Ces petites douceurs roses sont fabriquées par la biscuiterie Fossier, dépositaire de la recette et d’une des plus anciennes marques de France. Cette PME dynamique propose une gamme bien plus riche que le simple biscuits rose : sablés, feuilletés, madeleines, croquignoles, pain d’épice… Aucune gourmandise n’est oubliée.
Cette entreprise a la particularité d’avoir un circuit de distribution multiple, avec 4 canaux principaux : les hyper et supermarchés (GMS) qui référencent généralement le biscuit rose et parfois un ou deux autres produits ; des épiceries fines et magasins gourmets ; un réseau de 5 magasins Fossier, ouverts sur Reims et les environs, qui proposent l’ensemble de la gamme et des conditionnements « en gros » plus économiques ; et depuis peu, un site marchand.
Ce qui est intéressant dans cette histoire, c’est que Fossier a pensé à un moment développer ses ventes en s’appuyant sur les GMS ; avant de se rendre compte que ses circuits « en propre » (magasins et site), malgré l’importance des coûts fixes, lui permettaient d’écouler des volumes très importants à des conditions financières plus favorables que celles imposées par la grande distribution. Sans renoncer au débouché offert par les GMS, cette entreprise a réussi ne pas en être dépendante.

www.fossier.com

DYSON AIRBLADE : LE VENT DE L’INNOVATION

Vu dans un autre restaurant chic (enfin dans ses toilettes) : le nouveau sèche-mains Dyson.
Et au cas où on ne l’aurait pas remarqué (pourtant son design carrossé ne passe pas inaperçu), une petite carte posée près du lavabo invite à l’essayer : « que peut-on faire en 10 secondes dans les toilettes ? »
Et alors ? Et alors c’est bien simple, c’est la première fois de ma vie que je suis sortie de toilettes publiques avec les mains sèches. L’efficacité de cet appareil est d’une telle évidence, et en même temps c’est si simple et si rapide – il suffit de glisser les mains dans le courant d’air qui se déclenche quand on approche – qu’il détrône et rend obsolètes irrémédiablement tous les autres sèche-mains existants. En 10 secondes.
Dyson démontre une fois de plus qu’il est encore possible d’innover dans le marché de l’électroménager – d’innover en créant une vraie rupture et pas seulement en changeant la couleur des boutons. Longue vie et beau succès au Airblade !