Dans la foulée de la note précédente... Comment se différencier sur un marché très concurrentiel ? en adoptant une stratégie de distribution alternative. Le marché des cosmétiques est déjà largement multi-circuits (grande distri, parfumeries, VPC, pharmacies, boutiques en propre...) ; mais il y a toujours moyen de faire autrement.
Un exemple probant : la marque de cosmétique brésilienne Natura , qui a ouvert une boutique "vitrine" dans le quartier du Bon Marché à Paris ; mais qui fait l'essentiel de ses ventes... devinez comment ? avec des bonnes vieilles réunions "Tupperware", autrement dit des réunions de copines invitées par l'une d'entre elles et animées par une conseillère de la marque.
Je vois d'ici venir le commentaire : "très sympa les réunions Natura mais ce n'est pas avec ça qu'on va faire peur à l'Oréal". Et bien justement, si. Ou presque, enfin pas encore en France, mais au Brésil c'est juste énorme : 700 000 conseillères qui organisent des réunions, plus de 1,5 milliards € de chiffre d'affaires... Il y a de quoi impressionner et cette marque est un vrai bulldozer (naturel) qui a déjà envahi toute l'Amérique Latine.
Certes la France n'est pas le Brésil, les Françaises sont bien trop occupées à concilier leur vie professionnelle, leurs enfants nombreux et le reste... Et pourtant il y a matière à réflexion. Si la vente par réunion restaurait une certaine forme de convivialité un peu perdue, et en tous cas bien éloignée de l'accueil formaté de la conseillère Sephora / Marionaud de base ? Si la possibilité de découvrir et d'essayer les produits dans un contexte détendu et chaleureux était un formidable déclencheur d'achat (je parie que le taux de transformation lors d'une vente de ce type est proche de 100% - quel magasin peut en dire autant ?) - A suivre, je fais une vente chez moi dans quelques jours...